Gigawatt
Ma copine Perrine a encore eu une bonne idée: si on passait un week-end dans le grand sud?
Ah ben oui, on y est pas encore allé.
Quoi? Pour faire une course? C'est pas juste pour visiter, se marrer et boire des bières?
OK, on s'inscrit à la Gigawatt, 30Km, environ 1200m D+.
On se retrouve à Mont Dore pour pique-niquer, et direction le barage de Yaté pour montrer ça aux enfants!
Perrine a une Picanto de rally!
Pas de doute, on est dans le sud!
Ambiance pour demain...
Comme il est interdit de "faire de la baignade" aux abords du barage on se trouve une petite rivière pour se rafraichir.
Puis direction le camping des bois du sud. L'emplacement est top! Mais la mauvaise nouvelle c'est qu'il n'y a pas d'eau dans les douches. On se débrouille avec le p'tit robinet de l'emplacement qui puise l'eau dans le creek.
Apéro à l'eau et dodo tôt!
Réveil à 5H, même si les oiseaux chantent déjà depuis un moment.
Perrine et moi avalons notre p'tit dèj. D'ailleurs on traine un peu à papoter, et quand on se rend compte qu'il nous reste 30min pour choper la navette on se met un coup de speed.
Evidemment la navette part en retard (à l'heure calédonienne quoi!) On s'est stressé pour rien.
On arrive au barage de Yaté. C'est superbe!
On devra passer là au départ, ensuite sur le barage. Ca fait donc un gros rétrécissement sachant que nous sommes 1300 coureurs. Perrine, qui a déjà fait cette course me briefe sur le départ canon qu'il faut prendre parmis les meilleurs coureurs.
Le stade d'échauffement improvisé autour des hélico
Je retrouve ma copine Camille (et je lui pique ses photos!)
On fait quelques tours et on transpire déjà. Cette chaleur m'inquiète vraiment.
C'est parti! On prend un super départ. A peine ralenti au rétrécissement. Ca roule!
Mais rapidement Perrine accuse le coup de ce départ rapide. On ralenti.
Les 10 premiers Km sont plats. Mais il y a des passages techniques comme ces roches volcaniques.
Perrine tient le choc malgré son envie de vomir.
On passe le 1er PC à environ 5Km. On boit, on se mouille.
On passe l'arrivée du 10Km sans pouvoir s'arrêter au ravito. J'essaye d'appeler Mr Triton qui doit nous retrouver à l'arrivée du 20, pour lui dire de prévoir de la crème solaire, mais il n'y a pas de réseau. On en a mis avant de partir mais je sens déjà mes bras chauffer.
Et finalement je vois le camion! Ils sont là! Ca fait du bien au moral de voir les enfants.
On se tartine. Il y a aussi un ravito à cet endroit. On se mouille à nouveau, on boit. Et on repart!
C'est partit pour le "vrai" raid! Maintenant fini la rigolade, ça va monter!
Toujours ces paysages superbes! Et Perrine va mieux. Ouf!
J'en profite pour faire la photo pour l'anniversaire de mon papa.
1ère grosse descente, c'est mon point faible. Je cale mes pas dans ceux de Perrine et je prends un véritable cours de descente. Ca passe plutôt bien, je suis contente de moi.
2ème montée, là c'est dur dur. Je m'arrête souvent, j'ai très chaud, j'ai du mal à suivre Perrine et ses bâtons. Sur la fin je sens ma tête qui tourne, je suis vraiment mal. J'arrive en haut essouflée comme si j'avais couru pleine balle pendant 10min alors que je me suis vraiment trainée. Je m'asseois, je mange. Ca fait du bien. En plus je sais que le moment que je redoute le plus de la course arrive, la 2ème descente rouge, elle paraît tellement à pic sur le profil. Bon, je sais qu'elle est courte, faut rester concentrée.
L'arrivée du 20 est tout au fond près des bâtiments blancs.
La descente est plus technique que la 1ère, on peut moins courir, mais ça le fait. J'ai pris confiance en mes chaussures, en mes chevilles. Ca ne glisse pas tant que ça en fait.
On la termine pleine balle trop heureuse de voir l'arrivée du 20Km et nos familles.
Remplissage de camel back pour la énième fois, arrossage au tuyaux, on boit, on mange.
Plus que 10Km!
Un peu de plat, on trotine sous le soleil. On crève vraiment de chaud!
1ère montée, puis point d'eau sauf qu'il n'y a plus d'eau! Du coca, de la boisson énergétique, mais pas d'eau. La poisse! Il faudra terminer avec ce qu'il reste dans le camel. On compense en mangeant de la pastèque.
2ème montée c'est dur dur dur. Perrine me prête ses bâtons, mais je ne sais pas trop les utiliser, j'ai mal aux bras je les lui rends.
Je me traine, mais je monte quand même.
En haut les bénévoles nous disent que la descente est dangereuse. En effet on doit s'asseoir sur les cailloux pour les passer. Les muscles morflent. Mais ça ne dure pas très longtemps, ensuite on arrive sur une piste. On est trop heureuse, on peut courir! Sauf que je sens mon estomac sauter à chaque pas, j'ai envie de vomir. Je ne dis rien, et ça passe au bout de quelques minutes.
On arrive sur le plat. Sauf qu'on a vu sur le profil que la fin en FAUX plat. On court tant bien que mal, la chaleur est plus qu'écrasante. Pendant la course j'ai souvent pensé aux coureurs qui font le marathon des sables. Je ne comprends vraiment pas comment c'est possible!
J'avance, je sens Perrine derrière moi, je sais que dans ce moment-là elle doit s'accrocher pour me suivre. Je lui propose de marcher, mais non elle tient! Il y a 3 mois on ne se connaissait pas, et je dois avouer qu'on est quand même une super équipe! OK on est ne brille pas dans les classements, mais nos points forts sont complémentaires. Chacune notre tour on tire l'autre pour avancer.
On arrive au camping! C'est la fin!
5H09. J'avais pronostiqué 5H-5H30. Perrine, elle pensait qu'on irait plus vite par rapport à ses chronos précédents, mais c'était sans compter sur la chaleur. Nous sommes 6ème féminine (sur 7). Ma copine Camille et sa co-équipière monte sur la 3ème marche du podium, même si elle aussi est déçue de son chrono. Bravo à elles!
J'ai découvert le grand sud grâce à cette course. C'est magnifique! Merci Perrine!
Avec des températures entre 20 et 25°C au soleil, ce parcours ne serait pas si difficile. Là il a été relevé 26°C à l'ombre, et nous, on a presque pas eu d'ombre...